Quelques mots en préambule
A l’heure d’écrire ces lignes, ce sont vos visages, vos sourires, vos témoignages qui nous reviennent en mémoire. Quelle responsabilité de traduire sans trahir vos mots, votre enthousiasme, de donner à voir ce qui compte pour vous mais aussi ce que vous ne voulez pas. Aussi, en introduction de ce nouveau projet social, nous aimerions remercier toutes celles et tous ceux qui se sont engagé·es dans cette démarche de renouvellement : merci !
Ces remerciements, nous souhaitons les élargir à toutes celles et tous ceux qui s’engagent à faire vivre LA Maison Pop’ : adhérent·es, bénévoles, habitant·es, partenaires, professionnel·les, élu·es, etc. Nous sommes tous et toutes différent·es. Mais il en va des engagements comme des personnes, iels sont multiples mais iels comptent toustes. Chacun et chacune d’entre vous, d’entre nous, compte pour LA Maison Pop’. Et vous-même vous nous avez montré combien LA Maison Pop’ était vôtre, combien vous teniez à ce que notre territoire continue de bénéficier d’un centre social et socioculturel. Alors : merci !
Qu’est-ce-qu’on met en gage quand on s’engage pour faire vivre le centre social du bassin de vie de Montendre ? On prend le parti de l’action collective, du faire et vivre-ensemble. On se frotte aux risques de l’altérité, du désaccord et de l’incompréhension. On goûte à la joie de l’imprévu, des retrouvailles et de la camaraderie. On est moins certain d’avoir toujours raison mais on est assuré d’être plus puissant. On découvre un autre soi, par les compétences qu’on acquiert et grâce au regard que les autres nous portent. Bienfaisance et bienveillance.
Et si ce que l’on engage c’était ce que chacun·e d’entre nous a de plus précieux au fond d’ellui ? Cet élan vital, ce désir de vivre et de vouloir exister le plus possible qui nous porte sans cesse vers l’avant ? Cette conviction profonde qu’ensemble on peut améliorer notre quotidien, s’élever de notre condition, on l’engage et on la nourrit, on la renforce en la mettant à l’épreuve de l’agir. Un besoin de donner, de recevoir, de rendre, qui loin d’épuiser et nous mettre à sec, s’auto-alimente telle une puissante noria, tisse et retisse ce tissu social élimé par la peur et le rejet de l’autre, la prédation et le suprématisme, la manipulation de la vérité et l’autoritarisme.
Il nous faudra puiser encore et encore dans nos forces vives, les alimenter et les préserver. Nous irons à la rencontre des collectifs citoyens émergents, associations, tiers-lieux, initiatives citoyennes dont le territoire regorge. Nous ne sommes pas seul·es sur le chemin de résilience. Car de plus en plus de voix s’élèvent pour faire entendre un nouveau récit pour les campagnes[1]. La vitalité associative y a toujours été dense. C’est donc une forme d’expertise territoriale que nous possédons. De surcroît, la ruralité favorise l’interconnaissance, les comportements pro-sociaux comme des capacités de mobilisations collectives, la citoyenneté. La campagne favorise le maintien de pratiques d’autonomie vivrière et énergétique, de gestion des déchets et de recyclage, le système D. et la sobriété. La vie à la campagne permet par la proximité avec la nature de res-sentir l’espace, le temps, les distances et le vivant. Le réel. Autant d’atouts pour expérimenter d’autres manières d’être au monde, moins inconséquentes, plus solidaires, plus soutenables.
Car la route est longue et le temps presse.
[1] Plouc Pride, Valérie Jousseaume, éditions de l’aube, 2021.
Notre projet social 2025-2028 :
Pour lire le projet Famille de LA Maison Pop’ c’est ici :